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Avortement, esclavage…même combat: Déterminer qui est et n’est pas une « Personne »

septembre 26, 2012 1 commentaire

S’il y a un sujet controversé, c’est l’avortement.  Les féministes (ainsi que plusieurs autres femmes) disent qu’il s’agit d’un sujet clos.  La décision a été prise il y a 25 ans et ne doit, sous aucune circonstances, être débattue à nouveau.  Le simple fait de proposer d’ouvrir un débat sur le sujet entraîne inévitablement les gens qui soutiennent l’avortement – qui font usage du terme « politiquement correct » « Pro-Choix » pour paraître plus gentils – à cracher leur venin sur toute personne qui ose s’y opposer.

Certaines mouvances ont toujours aimé avoir le pouvoir de dire qu’un groupe de gens ne sont pas des « personnes » ou des « humains ».

Pendant des millénaires, l’esclavage a été utilisé pour accomplir le travail trop dangereux ou ardu.  Un esclave, par définition, n’est pas une personne.  Il (ou elle) est la propriété de son maître.  Il y a 150 ans, on ne considérait pas les noirs comme des êtres humains, ce qui permettait aux citoyens de plusieurs pays d’en faire ce qu’ils voulaient. Un maître qui tuait un de ses esclaves n’avait pas besoin de se justifier, n’avait pas de procès et si jamais on le lui reprochait, il pouvait dire qu’il avait le droit de tuer son chien si le besoin s’en fait sentir, donc pourquoi n’aurait-il pas le droit de tuer son esclave?  Dans les deux cas, il s’agit d’un individu qui se débarrasse de sa propriété, c’est tout.

Le même argument est donné aujourd’hui par les Pro-avortement pour justifier sa pratique et sa gratuité.

« Ce n’est qu’un amas de cellules, pas une personne! »

« C’est mon corps, ça m’appartient et c’est mon choix de me faire avorter »

« C’est pratiquement un parasite!  Il utilise mes nutriments pour survivre et il me cause des malaises. »

C’est très facile de modifier une telle phrase pour l’appliquer à l’esclavage…

« C’est juste un nègre, c’est pas une personne »

« C’est mon esclave, il m’appartient et c’est mon choix de tuer mon esclave »

« C’est pratiquement un parasite!  Il mange trop, brise mes outils et ne travaille pas fort! »

Aujourd’hui, on ne considère pas le foetus comme un être humain, ce qui permet aux citoyens d’en faire ce qu’ils veulent. Une femme enceinte qui se fait avorter n’a pas besoin de se justifier et n’a même pas besoin d’en parler au père de l’enfant…C’est son choix.  Pourtant, si madame décide de conserver l’enfant, le père est condamné à être responsable de son développement.  La mère, elle, peut renier toute responsabilité sans aucune conséquence.

On me dira que plusieurs femmes ont des dépressions suite à un avortement, que certains avortements ont des complications qui mettent la vie de la femme en danger, etc…

J’aimerais poser une question aux féministes et aux autres qui supportent l’avortement.

Qui a pris la décision d’avoir une relation sexuelle?  Même si on fait usage de protection, une grosesse demeure toujours possible.  La seule forme de contraception qui fonctionne à 100%, c’est l’abstinence…

Donc pourquoi est-ce qu’une femme peut renier sa responsabilité?  Selon les lois actuelles, une femme à la liberté d’avoir une relation sexuelle avec n’importe quel quidam, mais elle n’est absolument pas tenue responsable de ses actions.  Enceinte après avoir couché avec 38 gars différents dans le mois?  Pas grave, l’avortement est disponible et ne coûte absolument rien pour le « bénéficiaire »!

Évidemment, la carte du viol demeure.  Quoique je puisse comprendre pourquoi une femme voudrait se faire avorter suite à un viol, je ne comprends pas pourquoi on condamne à mort l’enfant à naître pour un acte dont il n’est aucunement responsable!  Tenir quelqu’un responsable pour quelque chose qu’il n’a pas fait relève de l’idiotie.

Heureusement, le sujet revient graduellement dans nos médias et un véritable débat devrait avoir lieu sous peu.  Si ce n’est pas la motion de M. Woodworth à Ottawa qui va le débuter, ce sera quelqu’un d’autre qui le fera.

Peu importe ce que les féministes peuvent dire, le débat n’est pas clos.  La Cour Suprême du Canada a imposé une décision.  L’avortement devrait être débattu – et voté – à la Chambre des Communes, non pas décidé arbitrairement à huis-clos par 9 juges.

J’ai tout de même l’espoir que d’ici 150 ans, on va regarder l’avortement avec le même dégoût et incompréhension que l’esclavage.